L’économie en Afrique évolue et le continent devient moins dépendant des ressources extractives grâce à un excédent de main-d’œuvre, à une plus grande stabilité et à la technologie.
Pendant près d’un siècle, la plupart des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique étaient dirigés vers l’extraction et l’exportation de ressources naturelles. Cette situation s’est finalement inversée ces dernières années après un changement de dynamique au cours du nouveau millénaire.
Les investisseurs internationaux visitent maintenant l’Afrique plus fréquemment pour ses habitants que pour ses actifs physiques, à cause du potentiel qu’ils recèlent.
Le pétrole et l’exploitation minière représentent actuellement une partie moins importante des flux de capitaux à long terme, les investisseurs se concentrant davantage sur les secteurs des télécommunications, du commerce de détail et des services. Selon une étude, les IDE provenant des secteurs extractifs n’ont dépassé 50 % qu’une seule fois au cours des sept dernières années.
1. Les économies de l’Afrique de l’Est
La croissance économique peut être facilement prouvée en examinant le PIB annuel au cours des dix dernières années. Certains des principaux facteurs économiques de la région affichent de fortes augmentations. Notamment, trois nations de l’Afrique de l’Est – le Rwanda, l’Éthiopie et la Tanzanie – figurent parmi les dix pays dont la croissance économique est la plus rapide au monde d’ici 2020.
Selon une récente évaluation de la Banque africaine de développement, un pronostic optimiste sur l’économie de la région est prévu pour 2022. Le taux de croissance moyen des 13 nations qui constituent l’Afrique de l’Est devrait passer de 0.4 % enregistré en 2020 à 4.9 %. Cette évolution est alimentée par la continuité des investissements dans les infrastructures publiques, l’augmentation de la productivité agricole, l’évolution vers une économie plus axée sur les services et le renforcement de la connectivité économique régionale.
2. L’augmentation de l’investissement étranger
Selon le rapport de la CNUCED sur l’investissement du monde en 2022, publié le 9 juin, les investissements directs étrangers (IDE) vers le continent africain ont atteint un record de 83 milliards de dollars en 2021. Cette somme est deux fois plus élevée que celle enregistrée en 2020, année où la pandémie du COVID-19 a eu un impact négatif sur les investissements dans la région.
3. Promouvoir des stratégies pour dynamiser les marchés africains
Les gouvernements africains ont mis en œuvre de plus en plus de stratégies pour promouvoir le marché africain. Ils ont amélioré la liberté commerciale, réduit l’impôt des commerçants, renforcé les structures réglementaires et juridiques, et mis en place des infrastructures physiques et sociales essentielles, en plus de privatiser les entreprises d’État. Par exemple, entre 1999 et 2006, le Nigeria a privatisé plus de 116 entreprises, tandis que le Maroc et l’Egypte ont conclu des accords de libre-échange avec de grands partenaires d’exportation. Ces premières étapes cruciales ont permis la formation d’un secteur commercial privé, même si les stratégies de nombreux gouvernements doivent encore être améliorées.
4. Le rôle de la Chine
Avec 17 % du commerce mondial, la Chine a dépassé tous les autres pays pour devenir le premier partenaire commercial de l’Afrique subsaharienne. Le Brésil possède 3 % des parts, et l’Inde 6 %.
5. Secteur du commerce en détail
Le marché africain a connu une expansion rapide des téléphones mobiles et des services bancaires mobiles, mais les besoins en technologies de l’information et de la communication (TIC) restent importants. Les grandes entreprises misent sur le continent et investissent dans la R&D, y compris Google, Microsoft, Huawei et GE.
Ce qui est remarquable, c’est qu’il y a un vaste accord au sein des différents organismes politiques africains sur le fait que le temps est venu pour l’Afrique de se développer. Étant donné le temps limité pour un changement, la difficulté sera d’exécuter rapidement les plans d’action.