Difficile pourtant de savoir qui prend des notes et qui baille à s’en décrocher la mâchoire. Les élèves sont chez eux, confinés, et le cours, lui, est diffusé sur Ghana Learning TV, une chaîne de télévision qui permet aux quelque 900 000 lycéens de ce paie anglophone d’Afrique de l’Ouest de poursuivre leur scolarité.
Depuis le 16 mars, toutes les écoles et les universités du pays, à l’arrêt, ont été fermées pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, qui touche désormais, au mercredi 22 avril, 1 042 personnes et un causé 9 décès dans ce pays de près de 30 millions d’habitants.
Prendre de l’avance »
Sur la Ghana Learning TV, les cours débutent à 8 h 30, comme pour un jour de classe ordinaire, par quarante-cinq minutes de mathématiques pour les lycéens de terminale. « Calculer le volume d’une sphère de 30 mètres de diamètre », demande l’enseignant à ses élèves. Ensuite, ce sont aux 1
res
et aux 2ndes de plancher sur des problèmes. Les cours se poursuivent le reste de la journée par des sessions d’anglais, de physique, de chimie et de sciences sociales.
La chaîne, lancée par le ministère de l’éducation en partenariat avec la Ghana Broadcasting Corporation, n’est pour l’instant qu’à destination des lycéens. Le gouvernement a annoncé son intention de lancer prochainement une chaîne similaire pour que collégiens et écoliers puissent également suivre leur scolarité. Depuis son arrivée au pouvoir en 2016, le chef de l’Etat, Nana Akuffo-Addo, fait de l’enseignement secondaire la priorité de son mandat, ayant fait voter et appliquer la gratuité de l’enseignement au lycée.
« Un bon complément au cours en ligne »
Même si la petite lucarne est populaire au Ghana, avec quelque 4 millions de foyers qui disposent de la télévision par satellite, Veronica Dzeagu, la coordinatrice des programmes de la Ghana National Education Campaign Coalition (GNECC), un regroupement de syndicats d’enseignants du public, regrette que « de nombreux enfants des campagnes et des lieux les plus reculés du pays n’y aient pas accès ou souffrent de nombreuses coupures de courant ». Selon les données de la Banque mondiale, 21 % de la population ghanéenne n’a pas accès à l’électricité. Raison pour laquelle le GNECC plaide pour la diffusion de ces mêmes programmes à la radio, pour permettre à un maximum d’enfants d’y avoir accès. Même si elle tient à saluer cette initiative du gouvernement prise en « temps de crise »,Veronica Dzeagu estime que la Ghana Learning TV ne va pas diminuer les inégalités.
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