BENI, CONGO – Au moins 14 personnes ont été tuées depuis lundi dans l’est de la RD Congo dans des attaques imputées à une milice responsable d’une série de massacres, ont indiqué des responsables locaux.
Des dizaines de groupes armés ont troublé l’est agité de la RD Congo pendant des décennies en dépit d’une présence de maintien de la paix de l’ONU, mais de récentes attaques ont été imputées aux milices des Forces démocratiques alliées (ADF) d’origine islamiste.
« Trois personnes ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi à Oicha », a déclaré à l’AFP Donat Kibwana, administrateur de la région de Beni.
Le responsable a blâmé l’ADF pour l’attaque.
L’attaque de la nuit faisait suite au massacre lundi de 11 autres personnes à Orototo, près de la frontière ougandaise, a indiqué le groupe de la société civile Lucha.
Plus de 100 personnes ont été tuées dans des attaques imputées aux ADF depuis le 5 novembre.
Les forces de la RD Congo ont lancé des opérations contre les ADF dans la région orientale à la fin du mois d’octobre. Mais en réponse, les ADF ont commis des massacres, dans le but apparent de décourager les civils d’aider l’armée.
Lundi, l’armée congolaise a déclaré avoir « neutralisé » 80 combattants des ADF, dont quatre de ses six principaux commandants.
« Les deux commandants restants seront neutralisés », a déclaré le général Leon-Richard Kasonga, un porte-parole de l’armée.
La colère croissante suscitée par les violences des milices a déclenché des manifestations dans la ville orientale de Beni, où la population locale accuse la force de maintien de la paix de l’ONU, la MONUSCO, de ne pas les protéger.
La MONUSCO a déclaré qu’elle menerait des opérations conjointes avec l’armée congolaise pour réprimer les ADF.
La MONUSCO, l’une des plus grandes opérations de maintien de la paix des Nations Unies au monde, compte aujourd’hui plus de 16 500 militaires et observateurs, 1 300 policiers et au moins 4 000 civils.