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L’Ouganda s’apprête à interdire le commerce d’organes humains

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Le ministère ougandais de la santé a présenté au parlement un règlement relatif aux dons d’organes illégaux et à la sécurité des transplantations d’organes. Le règlement a été publié à cause des différents cas de transplantation illicite d’organes signalés au cours des derniers mois.

En vertu de ce règlement, les personnes impliquées dans la transplantation et le prélèvement illégaux d’organes seront soumises à une peine de prison à vie et à une amende pouvant atteindre 2 milliards de shillings.

De quoi parle ce règlement ?

Le règlement sur le don et la transplantation d’organes humains en Ouganda (Uganda Human Organ Donation and Transplant Bill 2021) met en avant la création de véritables centres de transplantation d’organes dans le pays et la protection de l’identité des donneurs d’organes. Avant l’adoption de ce règlement, de nombreux Ougandais devaient se rendre à l’étranger, en Inde, au Kenya ou en Afrique du Sud, pour subir une transplantation.

La création de centres de transplantation d’organes en Ouganda permettrait de réduire les factures médicales et les frais de voyage jusqu’à 25,000 dollars. Le règlement stipule que la transplantation volontaire d’organes doit se faire en présence d’au moins deux adultes, dont l’un doit être un parent proche.

Objectifs du règlement

Certains des objectifs stipulés dans le règlement sont les suivants :

  • La création d’un Conseil ougandais des organes et des greffes pour superviser la gestion des organes.
  • Mise en place d’une banque et distribution sécurisée d’organes, de cellules et de tissus.
  • La création d’une base de données contenant les informations sur les donneurs et les receveurs et la nomination de l’hôpital central national de Mulago comme centre de transplantation pionnier.

La transplantation illicite d’organes en Ouganda

Au cours des derniers mois, de nombreux cas de transplantation d’organes illicites ont été signalés en Ouganda. Ces cas concernent principalement des travailleurs migrants travaillant à l’étranger au Moyen-Orient qui ont été soumis à des transplantations d’organes illégales. De nombreux travailleurs rentrent chez eux et se retrouvent avec des cicatrices sur l’abdomen et leurs organes auraient été prélevés ou vendus sans leur consentement.

Le ministre ougandais de la santé, le Dr Jane Ruth Aceng, a déclaré lors d’une conférence de presse que le règlement vise à régulariser le don de cellules, d’organes et de tissus et à éliminer le problème du commerce illicite d’organes dans le pays.

Plus de 100,000 Ougandais ont été employés dans les États du Golfe. Beaucoup d’entre eux sont attirés par des entreprises qui leur promettent un emploi stable après avoir quitté l’Ouganda pour aller travailler dans les États du Golfe, où ils sont soumis à des transplantations d’organes illégales.

Milly Nammazi, qui travaillait en Arabie Saoudite depuis 2019, a été envoyée en Egypte en 2021 après l’expiration de son contrat. Elle est décédée en Egypte, et le rapport d’autopsie a révélé que son rein avait été enlevé. Judith Nakintu, une autre employée travaillant en Arabie Saoudite, a raconté comment son employeur l’a obligée à se rendre à l’hôpital pour se faire vacciner contre le Covid-19.

Elle a perdu connaissance sur la table de l’hôpital et, le lendemain, elle a remarqué des cicatrices sur son bas-ventre. Elle a demandé à tout le monde ce qui s’était passé, mais personne ne lui a donné de réponse solide. Un scanner fait en Ouganda a révélé que son rein gauche avait été enlevé.

Le Dr Jane Ruth a également déclaré que la commission parlementaire pour la santé, dirigée par le Dr Charles Ayume, devrait insister sur l’adoption du règlement afin d’accélérer le processus. Le Dr Charles Ayume souhaite également que les services médicaux soient disponibles dans le pays afin que les Ougandais puissent avoir les opérations chirurgicales dont ils ont besoin sur place.

Compte tenu des récentes transplantations d’organes illicites, le ministère des affaires intérieures et de l’immigration a annoncé qu’il vérifierait les organes des personnes qui quittent le pays pour trouver un emploi.

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