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S.E. FRANCOIS BALUMUENE

4 Mins read

Ambassadeur de la République démocratique du Congo aux États-Unis

Détenteur d’une licence en économie, option : économie de développement rural de l’UNAZA, actuellement Université de Kinshasa, promotion 1979, Ambassadeur François a commencé sa carrière dans l’Administration Publique au ministère de développement rural, au sein de la cellule de conception de la politique du développement rural dénommée Équipe Polyvalente avant d’intégrer le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale en mai 1980.

Il a été en postes diplomatiques de 1984 à 1988 à Madrid (Espagne) comme Premier Conseiller d’Ambassade, de 2000 à 2003 à Pretoria (Afrique du Sud) comme Chargé d’Affaires, de 2004 à 2015 à New Delhi comme Ambassadeur avec extension de juridiction sur le Singapore, l’Indonésie, la Malaisie et le Sri Lanka et de 2015 à ce jour comme Ambassadeur à Washington DC, USA.

1. Avez-vous toujours voulu être Ambassadeur ? Sinon, quelle était votre ambition d’enfance ?

Mon ambition d’enfance était d’abord de devenir Prêtre, j’ai fait mes études secondaires au Petit Séminaire de Kabue dans la province du Kasaï Central, après les humanités j’ai changé d’avis pour devenir géologue, mais suite aux tests de maturité j’ai été inscrit à la faculté des sciences économiques à l’UNAZA, Campus de Kinshasa. Le choix de la carrière diplomatique a été influencé par mon oncle qui était diplomate en poste à Brazzaville.

2. Dans quelle mesure est-il important d’avoir une maitrise linguistique des différentes langues si vous souhaitez poursuivre une carrière diplomatique ?
Je vais d’abord vous indiquer certaines dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 et puis donner suite à votre question.

Selon la Convention de Vienne les fonctions d’une mission diplomatique consistent notamment à :
Représenter l’Etat accréditant auprès de l’Etat accréditaire ;
Protéger dans l’Etat accréditaire les intérêts de l’Etat accréditant et de ses ressortissants, dans les limites admises par le droit
international.
Négocier avec le gouvernement de l’Etat accréditaire ;
S’informer par tous les moyens licites des conditions et de l’évolution des événements dans l’Etat accréditaire et faire rapport à ce sujet a l’Etat accréditant.
Promouvoir les relations amicales et développer les relations économiques scientifiques et culturelles entre l’Etat accréditant et l’Etat accréditaire.

Même si la langue dans laquelle le diplomate doit communiquer avec ses interlocuteurs du pays accréditaire est sa langue officielle, d’où l’existence au sein de missions diplomatiques d’un service d’interprétariat et de traduction, il est aussi recommandé aux diplomates de connaître voire maîtriser la langue officielle du pays accréditaire afin de rendre aisés les échanges avec leurs interlocuteurs.

Donc c’est une très bonne recommandation d’être polyglotte pour poursuivre une bonne carrière diplomatique.

3. À votre avis, quels types de lacunes existe-t-il en République démocratique du Congo qui peuvent être comblées pour être plus attrayantes pour les touristes ?

La plus grande lacune qui défavorise les activités touristiques est l’insécurité quasi permanente qui règne dans la partie est de la RDC depuis la chute de Mobutu. L’Est de la RDC est le lieu par excellence où doivent se développer toutes les actives touristiques

génératrices des ressources abondantes devant contribuer au développement de notre pays comme c’est le cas ailleurs.

Je me rappelle que lors de mon premier mandat diplomatique en Espagne on organisait des charters avec 350 voire 500 touristes espagnols qui se rendaient à Goma pour des séjours touristiques.

Il faut noter que le Kenya, pays champion en matière de tourisme ne dispose même pas d’un dixième du potentiel touristique de la RDC.

Il nous faut, par tous les moyens, arriver à rétablir la paix totale et un environnement sécurisé pour relancer le tourisme facteur innovant de développement socio-économique pour beaucoup de pays qui l’ont
efficacement organisé et qui en tirent d’énormes ressources.

4. Quelle est votre réalisation la plus remarquable en tant qu’individu et en tant qu’Ambassadeur ?
La plus grande réalisation en tant que personne humaine est la stabilité de ma cellule familiale et la très bonne évolution de nos enfants et pour tout cela nous rendons, de façon permanente, grâce à Notre Dieu. En ma qualité d’Ambassadeur j’ai réactivé et ravivé la coopération bilatérale entre l’Inde et les pays sur lesquels j’avais l’extension de juridiction avec la RDC, et aujourd’hui j’ai contribué à l’harmonisation des relations bilatérales entre les USA et la RDC.

Au sommet des actions entre nos deux pays je cite la signature du MOU entre General Electric et les ministères de la santé et des ressources hydrauliques et électricité portant sur l’intention d’investissement de 1.8 milliard USD en vue de la dotation en équipements modernes de tous les hôpitaux publics de la RDC et la construction des microcentrales hydroélectrique à travers toutes les provinces de notre pays.

5. Si vous n’étiez pas un Ambassadeur ou un citoyen de la République démocratique du Congo, la RDC serait-elle une destination touristique attrayante pour vous ?
Plus que certain, nous avons développé un esprit de touristes dans toute notre famille et avons visité plusieurs pays et merveilleux paysages. Vu le potentiel touristique de la RDC, l’idéal est de faire de notre pays une de meilleure destination pour les touristes du monde.
C’est le challenge pour tout le peuple congolais et surtout pour les futures générations.

6. Si vous pouviez donner un conseil à ceux qui souhaitent devenir ambassadeur, quel serait-il ?

Il faut apprendre à connaître la RDC dans toutes ses multiples facettes, cette connaissance va engendrer l’amour profond qui à son tour va générer les fortes énergies nous amenant à bien défendre et promouvoir notre unique patrimoine commun qu’est la République Démocratique du Congo, notre chère patrie.

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Politique

SE FRANCOIS BALUMUENE

4 Mins read

Ambassadeur de la République Démocratique du Congo aux États-Unis.

Licencié en économie, option: économie du développement rural de l’UNAZA. Université de Kinshasa, promotion 1979, Ambassadeur François a commencé sa carrière dans l’Administration publique au ministère de développement rural, au sein de la cellule de conception de la politique du développement rural dénommée Équipe Polyvalente avant d’intégrer le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale en mai 1980.

Il a été en postes diplomatiques de 1984 à 1988 à Madrid (Espagne) comme premier conseiller de l’ambassade, de 2000 à 2003 à Pretoria (Afrique du Sud) comme chargé des affaires, de 2004 à 2015 à New Delhi comme ambassadeur avec extension de juridiction à Singapour, Indonésie, Malaisie et Sri Lanka et de 2015 à ce jour comme ambassadeur à Washington D.C., U.S.A.

1. Avez-vous toujours voulu être ambassadeur? Sinon, quelle était votre ambition d’enfance?

Mon ambition d’enfance était d’abord de devenir prêtre, j’ai fait mes études secondaires au Petit Séminaire de Kabue dans la province du Kasaï Central, après les humanités j’ai changé d’avis pour devenir géologue, mais suite aux tests de maturité j’ai été inscrit à la Faculté des Sciences Economiques à UNAZA, Campus de Kinshasa. Le choix de la carrière diplomatique a été influencé par mon oncle qui était diplomate affecté à Brazzaville.

2. Quelle importance la maîtrise de différentes langues a-t-elle si l’on veut faire une carrière diplomatique?
Je vais d’abord vous indiquer certaines des dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961, puis je répondrai à votre question.

Selon la Convention de Vienne, les fonctions d’une mission diplomatique incluent les éléments suivants:
Représentant de l’état accréditant auprès de l’état accréditaire;
Protéger dans l’état accréditaire les intérêts de l’état accréditant et de ses ressortissants, dans les limites admises par le droit
international.
Négocier avec le gouvernement de l’état accréditaire;
s’informer par tous les moyens légaux de la situation et de l’évolution des événements dans l’état accréditaire et en faire rapport à l’état accréditant.
Promouvoir les relations amicales et développer les relations économiques scientifiques et culturelles entre l’état accréditant et l’état accréditaire.

Même si la langue dans laquelle le diplomate doit communiquer avec ses interlocuteurs du pays accréditaire est sa propre langue officielle, d’où l’existence au sein des missions diplomatiques d’un service d’interprétation et de traduction, il est également recommandé aux diplomates de connaître et de maîtriser la langue officielle du pays accréditaire afin de faciliter les échanges avec leurs interlocuteurs.

Donc c’est une très bonne recommandation d’être polyglotte pour poursuivre une bonne carrière diplomatique.

3. À votre avis, quels types de problèmes existent en République Démocratique du Congo qui peuvent être comblés afin de rendre le pays plus attractif pour les touristes?

Le plus gros problème qui empêche les activités touristiques est l’insécurité presque permanente qui règne dans la partie orientale de la R.D.C. depuis la chute de Mobutu. L’Est de la R.D.C. est le lieu par excellence où doivent se développer toutes les activités touristiques

produisant des ressources abondantes qui devraient contribuer au développement de notre pays comme c’est le cas ailleurs.

Je me souviens que lors de mon premier mandat diplomatique en Espagne, on organisait des voyages avec 350 à 500 touristes espagnols qui se rendaient à Goma pour des séjours touristiques.

Il faut noter que le Kenya, pays champion en matière de tourisme ne dispose même pas d’un dixième du potentiel touristique de la R.D.C.

Nous devons, par tous les moyens, parvenir à rétablir une paix totale et un environnement sûr pour relancer le tourisme en tant que facteur innovant de développement socio-économique pour de nombreux pays qui
disposent de moyens efficaces et structurés qui puisent d’énormes ressources.

4. Quelle est votre plus grande réussite en tant qu’individu et en tant qu’ambassadeur?
Ma plus grande réussite en tant qu’être humain est la stabilité de ma famille et la très bonne évolution de nos enfants, et pour tout cela nous rendons grâce à notre Dieu de manière permanente. En tant qu’ambassadeur, j’ai ravivé et relancé la coopération bilatérale entre l’Inde et les pays sur lesquels j’avais une juridiction élargie avec la R.D.C., et aujourd’hui j’ai réussi à harmoniser les relations bilatérales entre les Etats-Unis et la R.D.C.

En tête des actions entre nos deux pays, je cite la signature du M.O.U. entre General Electric et les Ministères de la Santé et des Ressources en Eau et de l’Electricité sur l’intention d’investir 1,8 milliards USD pour fournir à tous les hôpitaux publics de la R.D.C. d’équipements modernes et la construction de micro centrales hydroélectriques dans toutes les provinces de notre pays.

5. Si vous n’étiez pas un ambassadeur ou un citoyen de la République Démocratique du Congo, la R.D.C. serait-elle une destination touristique attractive pour vous?
Bien sûr, le sens du tourisme s’est développé dans toute la famille et nous avons visité plusieurs pays et paysages merveilleux. Vu le potentiel touristique de la R.D.C., l’idéal est de faire de notre pays une de meilleure destination pour les touristes du monde.
C’est le défi pour tout le peuple Congolais et surtout pour les futures générations.

6. Si vous pouviez donner un conseil à ceux qui souhaitent devenir ambassadeur, quel serait-il?

Nous devons apprendre à connaître la R.D.C. dans toutes ses multiples facettes, cette connaissance engendrera un amour profond qui à son tour générera des énergies fortes nous amenant à défendre et à promouvoir notre unique patrimoine commun qu’est la République Démocratique du Congo, notre chère patrie.

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