Sera-t-il l’homme providentiel qui sortira le Soudan de l’impasse ? Les espoirs soulevés par sa venue lui font en tout cas porter une lourde responsabilité… Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien s’est rendu dans le pays voisin quatre jours après la répression sanglante des militaires au pouvoir contre des manifestants de l’opposition civile. Habile diplomate, l’homme qui a scellé la paix avec l’Érythrée a rencontré le chef de la junte militaire soudanaise, une junte désormais sous pression internationale.
L’Union africaine a suspendu le Soudan « jusqu’à l’établissement effectif d’une autorité civile de transition. »
« Nous condamnons fermement et lamentons les pertes de vies tragiques et injustifiées et rappelons aux autorités de transition du Soudan leur obligation de protéger les civils et de respecter leurs droits », a pour sa part déclaré Jerry Matthews Matjila, l’ambassadeur sud-africain auprès de l’ONU.
Lundi, la violente dispersion d’un sit-in devant le QG de l’armée a fait 61 morts selon les autorités, plus de 100 selon des médecins proches de la contestation. Deux mois après le renversement du président Omar el-Béchir par l’armée, l’opposition dit ne plus croire au dialogue et dénonce un règne de la terreur.
Sources additionnelles • AFP